Néolis pilote l’azote avec Wanaka
Dans le cadre d’une conférence de presse Vert l’avenir, organisée par le Naca, mercredi 13 mars à Cissé (Vienne), Néolis a présenté le service d’imagerie satellite que le négoce propose à ses adhérents pour optimiser la fertilisation azotée.
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« En cinq ans, le service OAD s’est fortement développé », a expliqué en présentation Yolann Bergeron, technicien service OAD chez Néolis, à l’occasion d’une conférence Vert l’Avenir, mercredi 13 mars, à Cissé (Vienne). Si, au départ, une seule personne constituait ce service, deux autres sont venues garnir les rangs. Et pour cause, le négoce a consolidé ses offres avec celle de Wanaka, un service d’imagerie satellite permettant d’optimiser les apports d’azote. D’abord lancée sur le blé (2019), l’offre s’est ensuite étendue au colza (2020) et à l’orge (2021). Néolis prévoit des tests sur maïs cette année.
Objectif : 10 000 ha pilotés
Une chose est sûre, la demande est croissante. « Nous sommes situés dans une aire de captage, donc les enjeux environnementaux et le contexte économique ont poussé les agriculteurs en quête d’innovation à se tourner vers cet outil qui s’est rapidement développé », indique Yolann Bergeron.
De 356 hectares pilotés en 2020, Néolis est passé à 5 258 ha en 2023, dont 3 100 de blé, 1 600 de colza et 540 d’orge. « L’objectif à court terme, c’est de passer les 10 000 ha, soit 40 à 45 % des surfaces » prévoit Bruno Martin, directeur de Néolis.
Fiabilité, souplesse et réactivité
Le choix de Wanaka par Néolis repose sur plusieurs critères, comme l’explique Yolann Bergeron : « Son interopérabilité avec les outils existants, sa fiabilité en termes de conseil, sa souplesse et sa réactivité ont été déterminantes pour nous. » La capacité à fournir des conseils rapidement est l’atout majeur de cet outil. « Si un client nous appelle pour réaliser un apport dans trois jours sur son colza, par exemple, nous sommes en mesure de lui fournir un conseil dans ce laps de temps », ajoute-t-il.
Comment ça marche ? Le satellite survole la parcelle en entrée et sortie d’hiver et évalue la biomasse. Ces données, combinées aux informations spécifiques de la parcelle telles que le précédent cultural, la variété, le type de sol, l’objectif de rendement… permettent à l’outil de calculer une dose totale d’azote à moduler en fonction des zones où la culture en a le plus besoin. « Mais tous les maillons de la chaîne restent importants, souligne Bruno Martin. Une fois les cartes de modulations obtenues par Wanaka, nous les restituons aux clients que l’on accompagne jusqu’à la mise en place des cartes sur leurs appareils. Quant aux techniciens, ils s’assurent de la cohérence des cartes par rapport à la réalité terrain. » Coût de la prestation : entre 8 et 15 €/ha.
« Un gain de 107 €/ha piloté »
Mais selon Yolann Bergeron, les bénéfices sont là : « On estime qu’on économise 34 unités d’azote en moyenne par rapport à la prévision initiale et qu’on peut atteindre un gain de rendement jusqu’à près de 5 q/ha, donc on évalue un gain cumulé de 107 € par hectare piloté en incluant le coût de l’outil. »
Et selon Rémy Besnault, cogérant de la SARL Agro Tech Environnement qui supervise une vingtaine d’exploitations, l’utilisation de ce service proposé par Néolis s’est révélée bénéfique. Sur les 2 600 ha dont il a la charge, 1 200 sont pilotés via cet outil. « L’année dernière, la flambée du prix des engrais a bien lancé ce projet, témoigne-t-il. Sur certaines parcelles, je prévoyais de mettre 120 unités d’azote sur le colza et Wanaka m’en a conseillé 30. » Un écart qui peut faire peur. « J’ai suivi les recommandations de Wanaka, mais j’ai quand même fait un témoin. Au final, les résultats étaient similaires, à la fin j’ai fait les 29 q/ha », ajoute-t-il.
Bien qu’ayant testé d’autres solutions, Rémy Besnault a été séduit par la simplicité d’utilisation de Wanaka, notamment en ce qui concerne le transfert de fichiers et la gestion de grandes surfaces. De plus, cet outil bénéficie de la certification de Terres Inovia, ce qui permet, « en cas de contrôle, de justifier le dépassement du plan prévisionnel de fumure », informe-t-il.
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